作者:pierre mongin 1 月以前
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cartographier sa zone de confort
CARTE 7.7 Cartographier la zone de confort et la zone d’incertitude
La zone de confort concerne chacun d’entre nous ; elle nous est propre. C’est cette bulle à l’intérieur de laquelle nous sommes en confiance, notre cocon rassurant, une sorte de refuge contre les agressions extérieures. Elle peut varier d’un individu à l’autre, ainsi, certains refuseront d’utiliser des toilettes autres que les siennes et préféreront se retenir toute la journée, d’autres ne prendront jamais les transports en commun, d’autres encore n’assisteront à aucun concert, rassemblement (agoraphobie). Pour certains, ils ne seront en zone de confort qu’une fois la porte de leur logement refermé, bien au chaud. C’est en fait, cette partie de nos actions que nous menons avec confiance or nous savons que celui qui sait dompter votre zone de confort est capable de faire de vous ce qu’il veut ; le corollaire de la zone de confort est la zone dite d’incertitudes.
Ainsi un courtier en assurance du Berry aurait réussi à détourner plus de 2,5 millions d'euros auprès de 29 clients. Cet homme d’une soixantaine d’années s’adressait à ses clients artisans ayant bien compris leur inquiétude quant au paiement de leur retraite en leur proposant des rendements (8 à 12 %) tels qu’ils devaient permettre de financer les dites retraites.
Ce que l’on désigne habituellement comme étant la zone de confort, c’est donc en fait des habitudes, des comportements, des gestes, des attitudes, des lieux qui nous sont familiers et où l’on se sent à son aise ; en sortir nous demande un effort. C’est aussi un levier de faiblesse et une marque rouge de cible pour un prédateur.
Prenons un autre exemple concret, nous sommes en session de formation et j’annonce aux participants que nous ne pourrons pas finir à 16 heures comme prévu mais que nous devrons poursuivre jusque 17h30. A cet instant, chacun doit ajuster sa bulle, car tous avaient pris des dispositions particulières, pour aller faire des courses, au cinéma, prendre un verre avec des amis, … tous vont voir se rétrécir leur zone de confort et par là même s’agrandir leur zone d’incertitude.
La zone de confort est de fait un vecteur de contrôle d’une personne et peut permettre de prendre l’ascendant dès lors que cette zone aura été bien cernée. En face de chacune des attentes, la réponse passera par le prisme de la satisfaction de celles-ci afin de rassurer la personne dans sa zone de confort. Ainsi, le psychologue Abraham Maslow nous expose sa vision de notre zone de confort au moyen de sa fameuse pyramide des besoins :
En résumé
La zone de confort, c’est :
Délimiter sa zone de confort, celle de l’autre pour mieux comprendre ses besoins et ceux de son interlocuteur
v Le principe de la hiérarchisation de la pyramide de Maslow repose sur le principe que lorsqu’un groupe de besoins est satisfait, un autre va peu à peu prendre la place en partant de la base : d’une zone de confort à la suivante. De l’essentiel, comme la faim ou la soif vers le plus accessoire comme l’acquisition de connaissances nouvelles.
v Une zone de confort est donc un point de passage obligé, un peu comme des étapes de croissance qui nous permettent de grandir et de passer au stade suivant. Chaque marche de la pyramide graduée de 1 à 5 permet de progresser et d’atteindre la suivante.
v Notre zone de confort, est de facto une sorte de cage dorée dans laquelle nous sommes à notre aise, dans un environnement rassurant, bien douillet, aux couleurs et aux odeurs familières. Ce moyen simple de se sentir à l’aise nous permet certes de fonctionner mais nous empêche de progresser, car en sortir est un vrai défi. L’adage populaire bien connu nous dicte « on sait ce que l’on perd et on ignore ce que l’on gagne ».
v Dès que nous sommes en mesure de faire le pas, il y a cette inconnue paralysante qui nous retient de toutes ses forces en arrière : l’incertitude qui nous empêche de franchir la ligne. La zone de confort est agréable et on s’y sent à son aise. A l’intérieur, il est possible de garder le contrôle dans des conditions de stress minimales. Dans ces conditions, nos performances sont ajustées, sans prise de risque. Or se mettre en danger pourrait nous permettre de trouver de nouvelles dimensions d’action.
v Bardwick définit le terme comme « l'état comportemental d'une personne qui choisit de vivre dans une position neutre d'anxiété » et cela est une composante fondamentale de la zone de confort en ce qu’elle réduit considérablement les émotions comme la peur ou l’anxiété.
v De manière corollaire, celui qui accepte de sortir de sa zone de confort se trouve en mesure de focaliser son niveau d’attention sur des horizons inconnus, des objectifs qui lui permettent de repousser ses limites.
v Or s’efforcer de sortir de sa zone de confort, et par conséquent augmenter sa dose de stress et d’anxiété conduit à pouvoir faire plus dans des conditions jusque-là non explorées ; ainsi, si nous reprenons les six émotions dites universelles de Paul Ekman, la peur peut soit figer le sujet incapable d’agir (option négative) ou bien décupler ses moyens par un ensemble de réactions chimiques (option positive).
Zone de confort
Pourquoi choisir le point d’entrée de la Zone de confort ?
Objectif
§ Considérer cette zone de confort nous incite à prendre du recul et à s »intéresser à ses propres limites et à celles des autres
§ Cette vision concerne aussi bien la sphère professionnelle que la sphère personnelle
Contexte
La Zone de confort permet de mieux saisir les contingences humaines dans des interactions interpersonnelles ; chacun d’entre nous a ses propres règles, ses modes de fonctionnement, ses périodes agréables et plus délicates.
Comment l’utiliser ?
Étapes : on peut décider un changement brutal ou des aménagements plus faciles à accepter
Prenons un exemple concret : je suis en déplacement comme chaque année à Paris où je retourne dans le même quartier dans le même hôtel, prenant mes pause-déjeuners dans les mêmes restaurants des alentours. Or un de mes collègues me raconte qu’avec Airbnb il a trouvé un studio formidablement bien situé, deux fois moins cher que l’hôtel, avec un hôte très sympathique qui tient le « Bar des amis » juste en dessous où chacun cuisine ses propres plats et partage les repas. Il a simplement fallu à mon collègue accepter de rompre avec la routine, les habitudes.
Méthodologie et conseils
Une meilleure lecture de soi et des autres : cartographier ses habitudes
• Nous sommes souvent les esclaves de nos propres rituels à force de les pratiquer, nous ne pouvons plus en sortir. Qu’il s’agisse du parcours d’une sortie en vélo, du lieu pour retrouver ses camarades pour un apéritif, de la manière de ranger son bureau, de la façon de choisir ses produits au supermarché … tout cela relève d’une démarche qui est née avec l’habitude. On est rassuré lorsque l’on connaît, et inversement la peur de l’inconnu, de l’autre est ce qui nous empêche de tisser des liens, des expériences
§ Etudiant à la Sorbonne, j’ai eu le privilège de suivre les enseignements du sociologue Mounier qui nous avait donné pour exercice pratique d’interviewer chacun dix personnes au hasard. Jeune provincial, j’avais été fort surpris des résultats : en effet, nous étions dans la plupart des cas capables de résumer la vie d’une personne d’une cinquantaine d’années en quelques lignes : même camping depuis vingt ans tous les ans à la même période, déjeuner dominical chez les parents et mensuel chez les beaux-parents, … le même nombre de relations intimes par semaine, en fait une espèce de boucle
§ Ces traits qui nous caractérisant sont autant de points de fixation qui font de nous des cibles privilégiées pour les enquêtes marketing (voir à ce sujet « Stratégies secrètes des marques »)
§ Inversement dans le film « Heat » le personnage incarné par Robert de Niro dit que pour ne pas être traçable et pouvoir passer dans la clandestinité, il faut être capable de renoncer à ses zones de confort et tout pouvoir quitter en dix secondes : ses amis, son logement, sa voiture, son téléphone, sa ville, son pays …
(Fiche IMDB de Heat)
§ Le profilage dont nous parlions plus haut dans la méthode CEPE (Cartographie – Ecoute – Profilage et Engagement) peut être grandement facilité en identifiant, en précisant et en renseignant les limites et l’ampleur des zones de confort d’une personne
§ L’enfant recherche en permanence les limites gauche et droite de son pouvoir et c’est à chaque parent qu’il revient en permanence de lui fournir la réponse ; si vous changez ses habitudes, ses horaires, ses lieux de vie, ses relations alors il est possible de percevoir avec des degrés divers une angoisse, parfois même une détresse.
§ Avantages
§ Disposer de la photographie de ses propres contingences permet de mieux ajuster ses actions, connaître celles de son ou de ses interlocuteurs nous donne un pouvoir qui peut être très efficace. L’adage populaire dit « brosser dans la sens du poil » ou bien encore « gentil n’a qu’un œil » : en effet, une personne qui sait comment vous plaire obtiendra de vous bien des choses.
§ Parce que nous recherchons à être sereins, nous sommes par-là mêmes aussi enclins à rester cloisonnés et à ne pas faire les efforts pour trouver de nouveaux marchés, de nouveaux contacts, de nouveaux clients. Il existe à ce sujet une théorie dite du lien faible selon laquelle la solution à une problématique est souvent à la marge et c’est précisément pourquoi nous ne la voyons pas. Prenons l’exemple d’un jeune diplômé qui cherche un emploi, il va en informer son premier cercle : meilleur ami, parents, parrain, ancien employeur … si ces personnes qui connaissent son besoin avait une possibilité, il en serait normalement informé. Or selon cette théorie, la solution n’est pas dans ces premiers cercles auprès desquels il est facile de relayer la demande mais bien au contraire à l’extérieur. C’est dans les amis des mais qu’une solution pourra être trouvée (cf. schéma de bas de page)
§ Celui qui sait déterminer le contour de la zone de confort de son interlocuteur possède un avantage énorme et est en mesure de dominer la relation établie.
Précautions à prendre
§ Se faire aider des autres pour mieux se connaître car il est fort difficile de se voir, de s’entendre, de se sentir. Il est indispensable de disposer du regard d’une personne plus objective, moins enfermée dans ses propres limites.
§ Ne pas être intransigeant ou définitif, les choses évoluent et il est possible de changer avec le temps, les évènements qui ponctuent l’existence y compris ce qu’il est convenu d’appeler « les aléas de la Vie ».
§ En anglais, on dit « Dont take everything for granted » que l’on pourrait peut-être traduire par « Rien n’est gravé dans le marbre ». A la lumière des éléments observés, il faut en permanence observer si malgré la force des habitudes, le sujet n’est pas en train de choisir un autre chemin.
§ Les relations peuvent se modifier ; une première interaction est négative puis devient positive ou inversement.
Mise en pratique : la journée type de chacun d’entre nous
Contexte
Je commence par me réveiller du même côté du lit parce que je m’y sens bien. Je vérifie si j’ai des messages sur mon portable avant même de poser un pied par
terre, c’est un moyen de me rassurer sur le fait que je compte aux yeux des autres qui ont communiqué avec moi ou sur moi.
Je prends mon petit-déjeuner et je ne suis pas très satisfait car je n’ai pas mes céréales habituelles, je n’ai pas non plus prendre ma douche car la salle de bain était occupée … cette journée commence mal. Le bus n’était pas à l’heure et je n’ai pas pu m’asseoir à ma place préférée. La porte de mon bureau est en vie, ah enfin, une zone amie où j’ai toutes mes habitudes : fauteuil, café, garage, toilettes, hôtesse, collègues, dossiers, clients, salaire, apéritif hebdomadaire, pause-déjeuner, camarades de sorties …
Objectif
L’objectif est de voir que moment par moment, à chaque étape de notre parcours journalier, nous sommes prisonniers de nos habitudes de manière consciente ou inconsciente. Nous allons suivre un fil directeur au travers de l’évocation de ce qu’est une journée type…mais cela peut être transposé facilement d’une personne à l’autre.
C’est un vrai parcours fléché fait de nos quasi réflexes que nous trouvons du matin au soir et demain verra la répétition de cette séquence bien agencée mais tellement agréable parce que l’on sait où l’on met les pieds, avec qui on échange, de quoi on parle et comment on mange !
Étapes
ü Pendant le trajet vers mon lieu de travail : je me place au même endroit dans le bus
ü Sur mon lieu de travail : je prends un verre d’eau, je dispose mes affaires, je prends mon poste
ü Je ne parle pas à la femme de ménage qui ne replace jamais ma chaise comme je le fais
ü Les collègues à qui j’adresse la parole, que je cherche à fréquenter : toujours les mêmes
ü Pendant la pause déjeuner : local identique, avec les mêmes collègues, sujets de conversation
ü Après le repas, le café au même endroit, chacun règle un jour différend
ü De retour sur mon lieu de travail : dans le même ordre, je reprends les choses à faire
ü Je n’aime pas utiliser les toilettes du bas et je préfère être à mon aise (lieu d’aisance)
ü De retour à mon domicile : je range mes affaires, j’allume le téléviseur, je prépare mon dîner
ü Le choix du programme télé est de même guidé par nos habitudes
ü Je prends le chemin de la chambre après avoir vérifié les volets, la porte fermée …
ü Je me couche à la même heure chaque soir
ü
Déroulement
Cette journée type est en fait une illustration de nos parcours qui même s’ils diffèrent répondent aux mêmes canons qui nous guident presque de manière automatique à travers l’espace-temps et géographique. Réflexes qui nous poussent à monter dans une voiture pourtant bondée du RER, à renoncer à aborder l’inconnu qui est chaque jour en face de vous à l’arrêt de bus, à emprunter toujours le même itinéraire, à manger les mêmes produits à la même fréquence, à ne pas vouloir changer ses habitudes de peur de tomber … dans l’inconnu, de risquer de se surprendre, de découvrir de nouveaux environnements.
Google trace nos habitudes, nos préférences, nos déplacements et est capable de faire de nous un portait très précis : le simple fait de rester plusieurs minutes à un endroit nous localise sans même avoir pris la peine de renseigner cela. Pour peu que nous disposions de Gmail sur son smartphone il est alors possible de retracer tous les lieux où nous nous rendons pendant combien de temps et selon quelle fréquence :
Google activity : référence
Résultat
ILLUSTRATIONS DE LUIS
Astuce 1 réveil mécanique mais pas de téléphone portable : car dopamine déclenchée à chaque action molécule égoïste
Astuce 2 : ne pas regarder ses mails après 20 heures le soir cerveau frustré de ne pas pouvoir agir cf. Zeitgarnik (une tache non terminée occupe l’esprit)
Comment être en accord avec le stress et les émotions qui nous submergent quand les personnes ignorent le futur ?
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Ce sont les appareils qui consomment de l'énergie 24/24 h et les utiliser ou les remplacer par des appareils plus performants procure deux types de bénéfices. Les utilisateurs économisent de l'argent, la planète subit moins d'émissions de gaz à effet de serre.
L'évaluation de votre consommation de votre maison ou de votre lieu de travail peut vous aider à prioriser les meilleures manières d'économiser de l'énergie.
Utiliser des LED et éteindre les veilleuses de nos appareils (environ 10% de la consommation totale d'électricité peut être facilement économisée. Rajouter un pull-over permettent de baisser la température du chauffage tout en étant confortable.
Par exemple, le remplacement de lampes anciennes par des LED ne coûtent pas cher et ont un retour sur investissement très rapide. D'autres sont plus longues comme la substitution d'un chauffe-eau électrique par un chauffe-eau solaire demande un peu plus de temps avant de récupérer le mise initiale. comme pour tout investissement un peu conséquent.
Cependant à chaque allumage d'un appareil électrique ou d'utilisation de notre voiture, nous générons et relâchons des gaz à effet de serre dans l'atmosphére.
La raison principale est que l'énergie que nous consommons provient de ressources fossiles.
En utilisant moins d'énergie avec des appareils plus efficaces, nous utilisons moins d'énergie pour faire les mêmes choses, économisons de l'argent et réduisons les émissions de gaz à effet de serre.
Regarder le film "Une vérité qui dérange" de Al Gore par exemple. Certains n'étaient pas enclins à regarder le film puisqu'ils pensaient qu'il y avait un agenda politique derrière.
Les scientifiques spécialisés en climatologie ont cependant trouvé qu'Al Gore avait remarquablement présenté les résultats scientifiques sur le sujet.
La fonte annuelle de la banquise est plus rapide que jamais dans l'océan Austral, aux abords de l'Antarctique. Mais ce n'est pas la nouvelle la plus inquiétante qui nous provienne du continent blanc. En effet, selon un rapport des comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences, publié lundi 14 janvier, les glaciers (constitués d'eau douce) de l'Antarctique souffrent également. La fonte de la calotte glaciaire du continent blanc est responsable d'une montée de 1,4 centimètre du niveau des océans de la planète entre 1979 et 2017, selon ce rapport.
Le rythme de fonte de cette énorme masse d'eau douce gelée devrait entraîner une élévation désastreuse du niveau des océans dans les prochaines années, a relevé Eric Rignot, président de la chaire de système scientifique de la Terre à l'université de Californie. Selon des études précédentes, une montée de 1,8 mètre d'ici 2100 – l'une des pires prévisions scientifiques – provoquerait l'inondation de nombreuses villes côtières abritant des millions de personnes dans le monde.
Avec la calotte antarctique qui continue de fondre, nous prévoyons une hausse du niveau des océans de plusieurs mètres à cause de l'Antarctique dans les prochains siècles.
Eric Rignot, président de la chaire de système scientifique de la Terre à l'université de Californie
à l'AFP
Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont mené la plus longue évaluation de la masse des glaces dans 18 régions de l'Antarctique. Ils ont utilisé des données fournies par des photographies aériennes en haute résolution prises par des avions de la Nasa, ainsi que des images radar provenant de satellites de multiples agences spatiales.
Chaque année, 252 milliards de tonnes de glace fondent
Elles ont permis de déterminer qu'entre 1979 et 1990, l'Antarctique avait perdu en moyenne 40 milliards de tonnes de masse glaciaire par an. A partir de 2009 et jusqu'en 2017, cette perte est passée à 252 milliards de tonnes chaque année. Plus inquiétant encore, les scientifiques ont repéré des zones dans l'Est, autrefois considérées comme relativement "à l'abri du changement", contrairement à celles de l'Ouest, mais qui perdent désormais beaucoup de glace.
L'Antarctique renferme suffisamment de glace pour provoquer, si cette dernière venait à fondre complètement, une élévation de 57 mètres du niveau des mers. La calotte glaciaire de l'Antarctique de l'Est, la plus importante au monde, contient environ la moitié des réserves d'eau douce de la planète. De quoi faire monter les mers de 52 mètres en cas de fonte, contre 5 mètres pour la partie Ouest. Le rapport des PNAS souligne que ces récentes recherches devraient inciter à porter une "attention accrue" à la fonte des glaces dans l'Est de l'Antarctique.
l'accélération du changement climatique
Les bandes du climat ou « warming stripes » permettent de visualiser en un coup d'œil l'accélération du changement climatique. Le début de l’été est l’occasion de les partager.
Par Pauline Brault
CLIMAT - Bleu, blanc et surtout rouge. Ce mardi 21 juin, c’est le #ShowYourStripes, soit le jour où il faut partager les “bandes” de votre pays sur les réseaux sociaux. Attention, on ne parle pas du drapeau national, mais d’un spectre de couleurs illustrant l’accélération du changement climatique, réalisé chaque année par l’Organisation météorologique mondiale. Dans le monde entier, les spectres deviennent écarlates à l’image du réchauffement, comme le montre la vidéo que nous avions réalisée en 2022 et qui est visible en tête d’article.
Cette campagne mondiale s’appuie sur les données élaborées par le climatologue Ed Hawkins en 2016. Chaque bande représente la température annuelle moyenne d’un endroit du globe entre 1899 et 2022 et les points blancs permettent d’identifier l’année en cours.
Celui ci-dessous illustre la France (de 1850 à 2022) et permet de constater qu’on tire de plus en plus vers le rouge. Cela signifie que les températures augmentent. Cette illustration simple permet à chacun de mesurer l’accélération du réchauffement.
ED HAWKINS / UNIVERITÉ DE READING
Les "barres de réchauffement" deviennent de plus en rouges en France.
Ces graphiques permettent aussi de mieux comprendre l’échelle de temps sur laquelle sont évalués les changements climatiques. Des climato-sceptiques et des politiques donnent parfois comme argument que le climat a toujours changé sur Terre. Par exemple, l’ancien président français Nicolas Sarkozy affirmait en 2016 que « cela fait quatre milliards d’années que le climat change ».
Oui, en effet, le climat a toujours changé. Le soleil, le déplacement des continents, ou encore l’axe de rotation de la Terre font varier les températures du globe sur des millions voire des milliards d’années. Mais le réchauffement actuel est inédit par sa rapidité.
Car aucune de ces variations naturelles ne peut expliquer la fulgurance du réchauffement qui résulte avant tout des activités humaines. En clair, seul l’homme modifie le climat aussi vite, en quelques dizaines d’années. Sur le graphique ci-dessous, on voit effectivement qu’en un peu plus de 30 ans, la hausse des températures a été très rapide. Depuis la fin du 19e siècle, la température moyenne mondiale a augmenté de +1.1 °C.
#SHOWYOURSTRIPES
Comme le rappelle le Giec, si nous ne parvenons pas à réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre avant 2030, le réchauffement planétaire dépassera les 1,5 °C, entraînant des conséquences en cascade sur les écosystèmes. Maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C est encore possible mais exige une réduction des émissions immédiate, rapide et soutenue.
CHIFFRES HALLUCINANTS O.M.S.
Les signaux sont au rouge, mais on ne fait pas grand-chose. Décryptage des freins qui nous paralysent.
L'année a été marquée par une aggravation du dérèglement climatique, aux conséquences humaines dramatiques : vagues de chaleur, sécheresse, incendies, inondations, ouragans… Si le climatoscepticisme est aujourd’hui marginal, les enjeux se situent désormais dans la mise en actions, mise en action qui peine à démarrer. CapGemini analyse les raisons de cette inertie au travers des réseaux sociaux.
Décryptage des freins à l'action climatique qui nous paralysent et nous mènent dans le mur.
Les entreprises n'hésitent pas à communiquer sur leurs progrès environnementaux. Un optimisme jugé déconnecté, voire opportuniste. En effet, l’impact réel de ces progrès étant souvent difficile à appréhender, la sur-communication positive, parfois en contradiction avec les analyses des experts auquel cas on peut parler de « greenwashing », crée une dissonance qui génère défiance et décourage l’action. Les consommateurs, notamment les plus jeunes, ont gagné en maturité sur ces sujets et y sont désormais très sensibles. L’ « optimisme déconnecté » concerne aussi ceux qui pensent que la technologie est la solution à l’urgence climatique.
Submergés par des informations contradictoires ou de la désinformation, les internautes se sentent paralysés. Une difficulté à identifier les informations fiables et utiles qui favorise le scepticisme et un sentiment d'impuissance. En 2022, on note un accroissement du nombre de publications et du taux d’engagement par rapport à ce sujet, marqué par de fortes émotions négatives. Dans ce contexte, les institutions et les autorités telles que le GIEC, qui a publié son 6ème rapport en avril 2022, sont des références très attendues.
Avec une année 2022 marquée par l’inflation, le coût de la vie s’immisce dans les conversations quant aux changements drastiques de modes de vie nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Dans ce contexte, les internautes portent une attention exacerbée aux éventuels effets collatéraux des actions à mettre en place. En outre, la justice sociale est au cœur de la conversation climatique. Le baromètre révèle que les internautes sont soucieux des populations les plus fragiles, premières victimes de la crise climatique.
Les consommateurs considèrent que l’effet « colibri » des actions individuelles ne suffit plus au vu de l’urgence. Les entreprises, perçues comme responsables d’une grande partie du problème, sont vues comme les premières à pouvoir agir durablement et efficacement, devant les citoyens, et loin devant les États.
Les individus se sentent désemparés face à l’impact du changement climatique, au point de décourager toute action : « il est trop tard pour faire quoi que ce soit ». En hausse en 2022, les publications en phase avec cet état d'esprit sont celles qui provoquent le plus fort engagement et la plus importante proportion d’émotions négatives parmi tous les freins étudiés.
*Méthodologie : analyse proposée par Capgemini, en partenariat avec Dassault Systèmes et Bloom au travers de l'analyse des contenus postés en anglais par les individus et organisations sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, TikTok) entre février et octobre 2022, soit plus de 330 millions d’acteurs, 14 millions de « documents » (posts et commentaires) et 480 millions d’engagements ( « likes », émojis, etc.).