von madame musique Vor 6 Jahren
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Le BHAJAN (parfois appelé kirtan) désigne tout type de chant dévotionnel,
le plus souvent une prière chantée en l'honneur de la divinité.
Il n’a pas de forme fixe, pouvant être d’expression aussi simple que la récitation d’un mantra
ou très sophistiqué comme le chant dhrupad, respectant la structure des ragas.
Le bhajan s’est fortement popularisé à la suite de l’expansion du mouvement bhakti,
parti du sud de l’Inde pour s’étendre dans tout le sous-continent pendant l’ère moghole.
On cite parmi les principaux compositeurs de cette époque Kabîr, Meera Bai, Surdas, Tulsidas et Guru Nanak.
Les bhajans sont chantés le plus souvent dans les temples, les ashrams et les maisons.
Ils sont habituellement chantés en groupe.
Un leader chante la première phrase et le groupe enchaîne.
Les épisodes du Ramayana et du Mahabharata
fournissent des thèmes très populaires
pour les bhajans d’inspiration hindoue.
Ils sont souvent accompagnés d’instruments de musique
comme l’harmonium et les percussions.
La musique karnatique a été unifiée au début du siècle.
Le concert commence souvent par un varnam qui va en quelque sorte présenter le râga.
Il est joué en deux parties : le purvanga et l'uttaranga.
Vient ensuite le kriti, joué sur un râga et un tala fixe.
Le kriti est lui aussi composé de plusieurs parties : le pallavi, l'anupallavi et le charanam.
La fin d'un concert est en général composé par
un ragam (improvisation sur un raga sans percussion),
un tanam (une autre improvisation)
puis un pallavi (mélodie pré-composée avec percussion).
À l'inverse, la musique hindustanie n'est pas unifiée.
Elle est traversée par de nombreux genres (les gharanas).
Chacun d'eux portent un nom (Dhrupad, Khyal, Thumri, Tappa, etc...)
et ils ont un des styles et des compositions différents.
Le concert commence par un alap sur un rythme lent,
puis vient ensuite un jhod et un jhala dont le rythme augmente à chaque fois.
La seconde partie du concert est formée d'un gat où les percussions entrent en jeu sur un tala choisi.
L'artiste peut improviser sa mélodie mais il reste attaché au tala.
La sargam (solfège) de la musique carnatique est « sa-ri-ga-ma-pa-da-ni »
(comparez avec l'hindoustanie « sa-re-ga-ma-pa-dha-ni »).
Ces notes représentent les noms ṣaḍjam, ṛṣabham, gāndhāram, madhyamam, pañcamam, dhaivatam, et niṣādam,
l'ensemble étant appelé Sapta svaras.
Chaque note, nommée "svara", peut avoir jusqu'à trois variétés.
Les exceptions sont ṣaḍjam et pañcamam, qui sont des notes fixes, et madhyamam qui a deux variétés.
Les notes fixes (sa-pa) sont appelées prakṛti svaras
et celles présentant des variétés (ri-ga-ma-da-ni) sont appelées vikṛti svaras.
Dans un mode, un rāga, il n'y a généralement qu'une seule variété de chaque svara.
Certains râgas, comme Bihag, peuvent avoir
une variété ascendante dans l'échelle musicale (dans l' ārohaṇam),
et une autre descendante (dans l'avarohaṇam).
Un rāga peut avoir cinq, six, ou sept svaras dans l’ārohaṇam
et cinq, six, ou sept dans l’avarohaṇam.
Quelquefois un artiste chantera une svara qui ne sera
ni dans l’ārohaṇam ni dans l’avarohaṇam.
De telles svaras sont appelées anya svaras.
Un râga est une courte trame mélodique de cinq à sept notes de musique (appelées sa, re, ga, ma, pa, dha et ni)
avec des ornementations (varnas).
À part sa et pa, les notes peuvent se jouer sur deux ou trois tons différents.
Il y a un mouvement ascendant et un mouvement descendant, l'ensemble étant assez complexe dans sa structure.
En musique carnatique il y a 72 ragas de base (les melas) sur lesquelles sont construits les autres,
En musique hindustanie il y en a 10.
Le musicien doit suivre ce mode pour établir son interprétation et sa composition.
L'improvisation joue un grand rôle dans la musique indienne
et l'habileté du musicien à improviser sur un râga montre sa maîtrise et sa créativité.
Le râga est donc plus qu'une simple succession de notes.
Il indique la manière dont les notes seront jouées et l'humeur du musicien.
Le raga est lié à une émotion, à une saison ou à un moment de la journée.
Le thème d'un raga comprend deux parties :
Une partie ascendante appelée Aroha
et une partie descendante appelée Avaroha.
Ces deux parties constituent le thème de base du râga.
Exécution d'un râgaLors de l'éxecution du raga ( qui peut durer plusieurs dizaines de minutes voire plusieurs heures dans des cas exceptionnels,
la durée courante étant comprise entre 30 et 40 minutes pour Puriya-Kalyan par exemple )
on peut distinguer plusieurs étapes :
L'ALAP : Dans cette première partie on assiste à l'élaboration lente du raga
dont les caractéristiques modales sont exposées et développées.
Elle s'exécute sans percussions.
Durant cette partie, le musicien "éveille" la tonique, l'alap est une introduction lente et cruciale
sur laquelle se reposera tout le reste.
JOD : Ici est introduite une pulsation rythmique de base.
Le rythme s'accélère progressivement. Les ornementations se font de plus en plus savantes.
JHALA : C'est le mouvement final de l'élaboration du raga.
Les mouvements rythmiques sont très rapides, aboutissant au climax final et à sa dissolution, en général brutale.
SARASVATI