Kategorien: Alle - innovation - banques - démographie

von Ahmadou BA Vor 4 Jahren

382

Le modèle économique allemand

Le modèle économique allemand repose sur une forte intégration des différents secteurs, avec une relation étroite entre les banques et les industries, limitant la pénétration des capitaux étrangers et favorisant l'

Le modèle économique allemand

Le modèle économique allemand

Les limites du modèle

Une démographie déclinante
Toutefois en 2015, l’Allemagne connait une croissance démographique de 0,86% supérieure à celle des USA et du Royaume uni due notamment à l’arrivée massive de migrants. Le solde migratoire est évalué à environ plus de 1,1 million de personnes.
Une des raisons de cette faible fécondité réside dans la difficulté pour les femmes à concilier vie familiale et vie professionnelle et les décès seraient en hausse également à cause du vieillissement de la population.
La démographie déclinante faiblement compensée par l’immigration constitue une sérieuse menace, d’autant plus que les investissements dans les infrastructures collectives sont en baisse. Avec moins de neuf naissances pour mille habitants depuis 2001, l’Allemagne se situe parmi les pays au taux de natalité le plus faible dans le monde.
Une forte disparité économique et sociale
Il faudra souligner également que le niveau de pauvreté des länder est loin d’être uniforme. Les taux de pauvreté les plus élevés sont observés dans les nouveaux länder de l’Est : Berlin, Mecklembourg-Poméranie occidentale, Brandebourg, Saxe Anhalt où il avoisine les 20% alors qu’au sud et à l’ouest il ne dépasse guère 11% de la population.
Le modèle économique allemand ne profite qu’aux entreprises car il s’est appuyé sur une stagnation des salaires depuis 2010, d’où un fort accroissement de la pauvreté et de la précarité, 40% des emplois créés depuis 2005 sont des contrats précaires. Dans le même temps, la population vivant sous le seuil de pauvreté est passée de 12,2% à 15,8% soit 12,8 millions de personnes.
Une économie extravertie
Les industries traditionnelles comme la Houille, la sidérurgie, et le textile, les plus importantes au XIXème siècle sont aujourd’hui en crise à cause de la concurrence des pays émergents.
En plus de cela la transition énergétique vers les énergies propres née de l’abandon du nucléaire d’ici 2022, a fragilisé l’outil industriel. L’électricité allemande est la plus chère de l’UE après le Danemark.
L’économie allemande souffre de sa forte dépendance vis-à-vis des exportations. Avec la crise de 2008, le PIB a chuté de 4.7 % en 2009 au moment où la France n’a enregistré qu’une baisse de 2,2%. La consommation intérieure est l’une des plus faibles d’Europe

Les secteurs d'activités

Une puissance commerciale
L’Allemagne a un commerce à 75% européens, surtout avec les pays limitrophes notamment la France, les pays bas, la Belgique et la Suisse. Néanmoins ses échanges commerciaux avec les pays émergents comme l’Inde et la Chine gagnent en importance. Et les IDE allemands vers l’Asie ont quadruplé depuis la réunification, traduisant l’offensive de l’Allemagne vers les marchés porteurs. Ce rayonnement commercial s’explique par la qualité de ses produits et l’importance des ports de Hambourg et de Frankfort-Leipzig.
La recherche et le développement occupent une place importante dans l’économique allemande. En effet étant un pays à salaire élevé, l’innovation technologique demeure une impérative pour soutenir la concurrence des économies émergentes. De ce fait l’Allemagne occupe la 3ème place dans le classement mondial des brevets (11,7% des brevets déposés en 2007
L’Allemagne est une puissance marchande et le secteur tertiaire emploie plus de 28 millions de personnes. Il est constitué du service public, de la restauration et du transport, location et services aux entreprises, banques et assurances. A ces secteurs clés nous pouvons ajouter la musique, la littérature, les arts, le cinéma, la publicité, le design et les logiciels.
La puissance des infrastructures de transport est le support de l’activité économique en Allemagne. Le réseau ferroviaire est long de 36 054 km, le réseau autoroutier 12 044 km dont 7500 km gratuits et 471 000 km de routes. Les voies navigables 7 565 km sont importantes pour l’industrie lourde. Cela est le résultat d’un aménagement permanent, l’axe du Rhin est la première artère navigable du monde.
Une industrie puissante et diversifiée
Les régions industrielles sont organisées en grappes appelés clusters, ils forment des réseaux de fournisseurs, de producteurs et de centres de recherche, à l’image de la « région des puces » autour de Dresde ou la grappe d’entreprises biotechnologiques dans la région de Berlin et autour des grandes villes comme Cologne, Stuttgart, Francfort.
Les principaux secteurs industriels sont la construction automobile, la construction mécanique, l’électrotechnique et l’industrie chimique. Ces secteurs puissants et dynamiques essentiellement tournés vers l’exportation, bénéficient d’une grande tradition de recherche et d’innovation.
Une agriculture discrète et performante
Cette agriculture bénéficie de certains avantages comme la forte mécanisation agricole avec des équipements modernes, l’intégration à l’industrie qui permet aux rendements et à la qualité de progresser, une localisation géographique excellente au centre de l’Europe et une main-d’œuvre à bas coût en provenance des P.E.C.O.
L’agriculture allemande a fait le pari de la performance, elle fournit 1% du PNB et occupe 1,2% de la population active. C’est la troisième agriculture européenne (6,5% de ses exportations) derrière l’Italie et la France, mais n’occupe que la sixième place en termes de productivité devant la France et après l’Italie.

Les caractéristiques du modèle

Une production de qualité et un capacité d'innovation remarquable
C’est ainsi que pour faire face à la concurrence extérieure, les entreprises allemandes délocalisent leur production vers les PECO, l’Asie et l’Amérique Latine. Elles abandonnent également les secteurs les moins porteurs en les fusionnant grâce à des joint-ventures avec des entreprises étrangères à l’image de Rhône- Poulenc et de Hoechst-Aventis qui des fusions avec des entreprises françaises.
Ces firmes multinationales bénéficient d’une réputation de qualité irréprochable qui leur permet de s’imposer sur le marché mondial. L’économie allemande à une grande capacité d’adaptation face aux crises et aux offensives économiques.
Une forte intégration des différents secteurs d'activité
Dans ce modèle économique il existe un lien étroit entre les banques et les industries. Cela limite la pénétration des capitaux étrangers (USA et Japonais) et permet l’autofinancement. La forte propension à l’épargne des ménages et à l’investissement stimulent le développement des PME/PMI qui travaillent en sous-traitance avec les grands groupes industriels.
Un modèle basé sur le consensus social
L’Allemagne a opté pour une économie sociale de marché. C’est un modèle où l’Etat tout en garantissant la liberté des activités économiques, s’efforce de créer un équilibre sur le plan social. En effet la tradition réformiste du syndicalisme allemand et le paternalisme du patronat entraînent la multiplication des concertations et des conventions collectives. Cela explique la rareté des grèves et le climat social apaisé.